jeudi 21 mai 2015

Une machine pour lire dans les esprits

La question du libre marché est un sujet habituel dans l'univers fermé des meetings économiques. Pourtant, il y a deux semaines, j'ai assisté à l'un d'eux, à Las Vegas, où l'angle d'approche a été passablement original. En effet, lors de ce meeting, le libre marché y a été défini comme un monumental sondage d'opinion. Une définition à laquelle j'adhère entièrement, et qui me semble être un aspect méconnu du libre marché. Il faut comprendre qu'à chaque minute, les opinions de milliards de clients se confrontent dans l'espace du libre marché. Sans qu'il soit besoin de le leur demander, tous énoncent leurs préférences, leurs coups de coeur et leurs déceptions. Préfèrent-ils découvrir un film sur leur ordi ou au cinéma ? Préfèrent-ils suivre le Tour de France ou découvrir la nouvelle exposition d'un musée ? Il n'existe pas de sondage d'opinion plus efficace que celui offert par le libre marché. S'il fallait demander à ces mêmes individus de remplir des enquêtes sur leur façon de regarder les films ou leurs habitudes culturelles mais, le résultat serait loin d'être aussi probant. En premier lieu, la mise en place d'un sondage de ce genre serait compliquée et coûteuse. Deuxièmement, étant donné le temps de la mise en place, les résultats seraient déjà dépassés à la seconde où ils paraîtraient enfin. Et enfin, les résultats obtenus ne seraient pas forcément fiables. Il existe une différence très nette, bien connue des instituts de sondage, entre les préférences formulées et les préférences manifestées. Une personne peut très bien annoncer dans une enquête être écoresponsable et passionnée de produits frais. Mais comment savoir si ces déclarations correspondent à une réalité ? Au final, il apparaît que la seule preuve effective apparaît dans sa manière d'agir au quotidien. Chaque transaction sur le libre marché exprime la préférence exacte du consommateur. Et cela, aussi bien sur un marché aux puces que sur le marché du travail. Et même s'il est difficile de savoir précisément qui effectue quel choix et pour quelle raison (c'est la limite de cette fameuse machine à lire dans les esprits), il est néanmoins possible de juger du résultat final de ces choix. C'est de cette manière qu'une chose désirée, populaire ou rare, verra son prix augmenter, alors qu'une chose peu convoitée, impopulaire ou largement disponible, verra son prix fléchir. Et ce, qu'on parle d'une maison sur la côte-d'azur, d'un travailleur jouissant d'un BTS vente ou d'un appart à Dubai. Ce meeting à Las Vegas amenait au final à une conclusion implacable : aucun dispositif ne permet de mieux lire dans les esprits, non pas à l'échelle individuelle (qui est de peu d'intérêt) mais à l'échelle mondiale. Si vous souhaitez connaître le planning du prochain séminaire à Las Vegas, suivez le lien pour tomber dessus.

Un superbe évènement - le make it day

La transformation numérique est au cœur des métiers et de l’offre de Solocal Group qui a su relever en quelques années le défi de devenir le leader européen de la communication locale digitale. Cette extraordinaire mutation repose sur un effort constant d’agilité et d’innovation, qui sont au cœur des valeurs du groupe. C’est dans ce cadre que Solocal Group a décidé d’organiser fin 2013 le Make It Day, un « marathon d’idées » de 48h autour de projets montés par les collaborateurs du Groupe. Fort de son succès, une deuxième édition vient de s’achever début avril. Julien Veyrier, Secrétaire Général adjoint et DRH du Groupe revient sur cet événement. Inspiré des hackathons, le Make It Day est un événement convivial sur deux jours donnant la possibilité aux collaborateurs du Groupe de proposer leurs idées/projets personnels afin de créer de nouveaux business models ou applications au service de l’entreprise. Sur des sujets très variés (produits, services, relation client…), l’objectif est de mutualiser les compétences des collaborateurs pour transformer une idée en véritable concept, en faisant d’eux des intrapreneurs au sein du Groupe. Cet événement se déroule en plusieurs étapes : Trois semaines avant l’événement, les collaborateurs sont invités à échanger sur la plateforme d’innovation collaborative interne, Eurêka. Un collaborateur ayant une idée de projet la propose et chacun a la possibilité de rejoindre l’équipe pour y offrir ses compétences et son envie d’agir. L’évènement se déroule ensuite sur 3 jours. Les collaborateurs ont 2 jours pour donner vie à leurs idées. A la fin du deuxième jour, une demi-finale est organisée,. Chaque équipe a 5 minutes pour séduire le jury, composé entre autres d’un membre du Comité Executif. Le troisième jour est dédié à la finale. Les équipes qualifiées ont 5 minutes pour convaincre le jury, composé par l’ensemble des membres du Comité Exécutif, et les collaborateurs présents, de l’utilité et de la faisabilité de leur projet. Les projets sélectionnés par le jury sont ensuite mis en œuvre au sein de l’entreprise. Nous croyons dans la force de l’innovation collaborative et dans la capacité de chacun à y prendre part. Mettre en place un événement comme celui-ci permet à Solocal Group de : Découvrir et mettre en valeur les talents digitaux du Groupe ; Fédérer les équipes autour d’un projet commun ; Promouvoir de nouvelles façons de travailler ; Stimuler la créativité des salariés ; Impliquer les collaborateurs dans la transformation du Groupe. Pour les collaborateurs, cet événement constitue une véritable opportunité de découvrir la richesse humaine du Groupe, la diversité de ses compétences et la valeur de l’intrapreneuriat. Le Make It Day n’est pas une parenthèse dans le travail : c’est l’exemple même de ce que doit être le travail dans une entreprise digitale. La 1ère édition des Make It Day qui s’est tenue en novembre 2013 a mobilisé 160 personnes (32 équipes). Objectif : concevoir une application produit/service. La deuxième édition qui s’est tenue début avril 2015, a réuni 270 participants répartis en 52 équipes issus de différentes directions et de différents sites du Groupe avec pour objectif d’améliorer la relation et la satisfaction client.

Quand les vieux partent plus vite

Le montant moyen des pensions avec carrière complète progresse. C’était une des premières mesures prises par François Hollande après son élection en mai 2012. L’élargissement des conditions de départ anticipé à la retraite pour «?carrière longue?» (notamment pour les personnes ayant commencé à travailler jeune) a connu un net rebond dès 2013 avec 147.208 départs dans ce cadre (contre 85.000 en 2012). En 2014, le recours à ce dispositif est resté soutenu, avec 150.281 personnes concernées, selon les derniers chiffres de l’assurance-retraite rendus­ publics ce mardi. Depuis 2004, date à laquelle sont entrées en vigueur les premières mesures pour départ anticipé au titre des «?carrières longues?», plus de 1 million de personnes en ont bénéficié. Un chiffre à comparer aux 6,9 millions de personnes partis­ à la retraite sur cette même période. Ainsi, plus d’une personne sur sept est partie en retraite anticipée ces dix dernières années. Dans les années à venir, ce chiffre serait amené à augmenter encore sous l’effet de la mise en œuvre du compte pénibilité, entré en vigueur dès cette année pour quatre facteurs de pénibilité sur dix. Les points accumulés par les salariés soumis à des travaux pénibles pourront en effet servir à bénéficier de trimestres de retraites supplémentaires. Les salariés les plus exposés (dans la durée et du fait d’une poly-exposition) pourront ainsi partir en retraite avec 10 trimestres d’avance sur les autres. Globalement, le nombre de départs à la retraite a néanmoins baissé de 7?% en 2014 du fait notamment du relèvement de l’âge légal de départ en retraite et de l’allongement de la durée de cotisation?: passant de 683.044 en 2013 (un point haut dû à l’assouplissement sur les carrières longues de 2012) à 635.715 l’an dernier. Quant à l’âge moyen de départ à la retraite dans le privé, il a légèrement progressé en 2014, à 62 ans et trois mois, contre 62 ans et 1 mois en 2013. Comme les années précédentes, les hommes partent plus tôt que les femmes (61,9 ans, contre 62,6 ans), ces dernières ayant plus souvent des carrières incomplètes. Si l’on part en moyenne plus tard à la retraite, les pensions du régime général (hors complémentaires), elles, ont tendance à augmenter, malgré l’absence de revalorisation l’an dernier?: pour les nouveaux retraités de 2014, le pécule moyen est de 1.100 euros par mois (pour une carrière complète), alors qu’il n’était que de 1.068 euros pour les retraités de 2013, ou encore de 1.000 euros pour ceux de 2011. A titre de comparaison, le montant moyen de la pension de base pour l’ensemble des retraités ayant eu une carrière complète s’élevait à 1.032 euros en 2014.