mercredi 29 avril 2015

J'ai piloté une F1

La semaine dernière, à Magny-Cours. Un peu nerveux, j'enfile la combinaison, les chaussures, les gants puis le casque. Me voilà fin prêt. Je rejoins le paddock pour entamer cette journée exceptionnelle. Je vais piloter une F1. Le stage commence par un petit échauffement avec la conduite sur FR : une monoplace de 200 chevaux pour 450 kg. L'occasion de s'habituer à ce genre de véhicule, totalement différents de nos voitures traditionnelles. Après avoir fait le point sur les consignes de sécurité, il est temps de se lancer. Les impressions en Formule Renault sont excellentes quand on aime la conduite et la course. Une mini F1 qui atteint dans les 220 km/h, offrant une certaine souplesse dans les courbes et suffisamment de couple pour des reprises déjà exceptionnelles. Bien assis dans la monoplace, on ne sent pas énormément sa puissance. On comprend que l’on pilote un bolide dans les virages : il faut avoir des poignets solides pour bien maîtriser le volant. Cet amuse-gueule m'ayant mis en appétit, il est temps de passer aux choses sérieuses. La F1 étant plus sensible que sa petite soeur, et le briefing est cette fois un peu plus long. L’accélérateur est hyper sensible comparé à la Formule Renault puisque vous avez 4 fois plus de puissance sous le pied droit. A l’opposé, le frein quant à lui est dur comme du bois. Il faut exercer une pression de près de 80 kg sur la pédale alors qu’il ne faut que 20 kg pour une Formule Renault. Vous imaginez ce que doivent effectuer les pilotes pro lors d'un Grand Prix. Impossible de décrire ce qu'on ressent lorsqu'on se retrouve enfin au volant d'un tel bijou : la peur et l'excitation se mélangent tellement que vous ne pouvez plus les distinguer l'une de l'autre. Après un démarrage assisté par un mécanicien, je donne un petit coup de gaz pour sortir le surplus d’essence dans les tuyaux. Je lève délicatement le pied de la pédale de débrayage et je sens l a monoplace partir. Le moteur rugit dès que j'enclenche à fond la pédale d’accélération à la sortie des stands. OMG ! A peine la pédale de gaz enfoncée, je me retrouve plaqué contre le siège, tous mes mouvements sont plus difficiles du fait de la vitesse. La direction est très difficile puisqu’elle ne possède pas l’assistance de la Formule Renault. Je sors des quelques chicanes, me retrouve face à une ligne droite. Mon pied droit écrase le champignon. Le moteur hurle, je n'en reviens pas mais je reste concentré. Il faut déjà enfoncer la pédale de freins pour ne pas sortir de la piste. Les sensations sont indescriptibles. Les trois tours de piste passent malheureusement très vite et il faut déjà rendre le bijou aux ingénieurs, qui doivent le faire refroidir tellement j'ai fait chauffer les disques en carbone. En sortant de la monoplace, je commence à réaliser ce que je viens de faire. Je ne regarderai jamais plus une course de F1 de la même manière. Suivez le lien si vous souhaitez vous aussi faire un baptême de F1.


L'or des Mongols

Un territoire vaste comme trois fois la France et moins de trois millions d'habitants ; un sous-sol incroyablement riche encore sous-exploité : en voie d’émergence, la Mongolie offre aux entreprises mondiales une scène où rejouer la conquête de l’Ouest en version extrême orientale. Rares sont les compagnies à se poser à l’aéroport Chinggis Khan de Oulan Bator, qui ne voit atterrir comme pavillons internationaux que ceux d’Areoflot, d’Air China, de Korean Air et de Turkish Airlines. Depuis Paris, les voyageurs d’affaires doivent donc transiter par Moscou, Pékin, Séoul ou Istanbul pour rejoindre la Mongolie. Autre possibilité, emprunter les lignes du transporteur national MIAT, qui offre une desserte d’Oulan Bator depuis Berlin à raison de deux vols par semaine. En été, la compagnie propose également des vols vers la Mongolie depuis Francfort. Cependant les choses évoluent, et le transporteur mongol Hunnu Air a exploité tout l’été dernier une ligne directe entre Paris CDG et Oulan Bator avec deux vols hebdomadaires, les lundi et vendredi. Cette initiative devrait être reconduite en 2015, voire étendue sur une plus large période. Des paysages sublimes, des steppes sans fin ponctuées de yourtes, un peuple baigné de chamanisme : c’est ça, la Mongolie, dans l’inconscient collectif. Un pays où les touristes viennent s’évader sur les traces de Gengis Khan en été, car l’hiver, la température dépasse rarement les – 20° à Oulan Bator, la capitale la plus froide du monde. Les grandes multinationales mondiales rêvent aussi de Mongolie, mais plutôt dans un genre “psychologie des profondeurs”. Une approche terre à terre qui s’explique facilement?: le sous-sol du pays a des airs de nouvel Eldorado. Quasiment inviolées, ses réserves d’or, de cuivre, de charbon comptent parmi les plus riches au monde. Si 6000 gisements seraient encore inexploités, les grands travaux ont commencé. Le groupe minier Rio Tinto a conclu un partenariat avec le gouvernement mongol pour exploiter le gisement de cuivre et d’or Oyu Tolgoï, littéralement, “la colline turquoise”. Ce projet de près de six milliards de dollars a débuté l’an dernier au sud du désert de Gobi. Lorsque l’extraction tournera à plein régime, en 2021, il pourrait constituer 4% de la production mondiale de ces deux minerais et la moitié des exportations du pays. “Oyu Tolgoi sera un contributeur vital au développement économique de la Mongolie”, expliquait en 2012 Andrew Harding, directeur général de Rio Tinto Copper. Autre chantier d’envergure en pleine expansion, Tavan Tolgoï, les “cinq collines”,?une des plus grandes mines au monde de charbon à ciel ouvert qui approvisionne la Chine voisine.

A Francfort, le business est un art de vivre

La faible superficie de Francfort contraste avec le rayonnement international de son quartier d’affaires. Longtemps écrasée par son statut de capitale économique et financière, la ville de Goethe s’applique à concilier business et qualité de vie. Plus concentrée que Berlin et ses institutions politiques, plus studieuse aussi, Francfort a poussé à la verticale. Les tours du Bankenviertel, le “quartier des banques”, incarnent la puissance de la capitale économique allemande, façonnant la silhouette de toute une ville au point de lui coûter son image. Longtemps accusée d’avoir vendu son âme aux banquiers, cette métropole petite par la taille, mais grande par son influence, reprend aujourd’hui des couleurs à mesure que son quartier d’affaires s’offre une nouvelle jeunesse. La rénovation du centre historique lui rend un certain cachet. Même le Red Light District proche de la gare se rachète une conduite à chaque ouverture d’hôtel ou de bar tendance. Bien sûr, les voyageurs d’affaires et les passagers en escale dans la cinquième ville d’Allemagne sont beaucoup plus nombreux que les jeunes mariés en lune de miel. Même si les touristes asiatiques sont de plus en plus présents, les chiffres en attestent… Mais désormais, les affaires n’ont plus l’exclusivité de ce quartier en pleine renaissance. À la sortie des bureaux, les employés prennent le temps de s’aventurer un peu plus tard dans les rues du quartier, partent explorer les nouvelles facettes de la ville. De la même façon, le Bankenviertel n’a plus le monopole des affaires à Francfort comme en témoigne le récent déménagement de la Banque Centrale Européenne (BCE) dans un quartier en devenir à l’est de la ville.