mercredi 27 juillet 2016

Une fraude de 4Mio

Les douanes ont mis au jour une fraude à la TVA de plus de 4 millions d'euros impliquant une seule entreprise, ont annoncé vendredi dans un communiqué commun les ministres des finances et du budget. Le ministres des finances Michel Sapin et le secrétaire d'Etat au budget Christian Eckert "félicitent les enquêteurs de la Direction nationale du Renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) qui, à l'issue de deux ans d'investigations, viennent de déceler une fraude à la TVA portant sur plus de 4 millions d'euros impliquant une entreprise". L'entreprise mise en cause importait en France des marchandises supposées être acheminées ensuite vers les Pays-Bas, sans payer la TVA en France, puisqu'elle était censée la payer dans le pays de destination. "En réalité, les marchandises, composées d'articles de très faible qualité, d'articles de bazar (bijoux fantaisie, "chouchous" pour cheveux...) et de textiles divers (foulards, robes, T-shirts,...) ne quittaient pas le territoire français et étaient revendues au marché noir en région parisienne, échappant ainsi à tout paiement de TVA", ont indiqué les deux ministres. La fraude a été mise au jour par les douanes à l'issue de deux ans d'enquête. "La société incriminée s'est avérée être le pivot d'une fraude à l'échelle européenne. Son dirigeant est aujourd'hui incarcéré en Espagne pour avoir fraudé, selon le même mode opératoire, pour un montant de plus de 100 millions d'euros", selon le communiqué. En 2014, la douane française a redressé 356,9 millions d'euros de fraudes douanières et fiscales contre 322,7 millions d'euros l'année précédente. Il s'agit du meilleur résultat jamais réalisé dans ce domaine, ont souligné les ministres. Sur ce total, 143,9 millions portaient sur des fraudes à la TVA du type de celle pratiquée par la société incriminée.

Après Cologne

La fracture d’après Cologne : 63% des Français considèrent que les pouvoirs publics sont dans le "politiquement correct" et minimisent les problèmes quand ils parlent d’immigration et de migrants Quel est l’enseignement principal à retenir de ce sondage ? L’enseignement principal, c’est l’impact très fort au sein de la société française des événements de Cologne. Une très large majorité de Français en ont entendu parler (84% étant un score très élevé pour un événement à l’étranger) et ont été "marqués" par cela (pour 73% d’entre eux). Cela a été très marquant dans toutes les tranches de la population, chez les hommes comme chez les femmes. Cet enseignement s’inscrit dans un contexte plus général qui est celui du débat récurrent en France sur l’immigration, qui a pris une coloration nouvelle cette année avec la crise des migrants et la montée en puissance du terrorisme islamiste. C’est dans ce climat-là que les événements de Cologne sont arrivés, alors même que l’Allemagne avait été présentée aux Français pendant des mois comme un modèle d’accueil et un modèle moral sur la question de l’arrivée massive de migrants. Ce qui s’est passé à Cologne s’inscrit en rupture avec ce discours-là. On observe un clivage politique droite-gauche sur la perception qu’ont les Français envers les médias sur les questions d’immigration et de migrants... On peut regarder ces résultats de deux manières. D’un point de vue critique et négatif, on dira que les médias ne font pas bien leur rôle, puisque seulement 17% d’entre eux pensent que les médias parlent de manière objective de ces sujets-là, ce qui est un score très faible. Mais on peut voir les choses de manière plus positive en pointant le fait qu’on a environ la même proportion de Français qui pensent que les médias exagèrent volontairement les problèmes et qui pensent qu’au contraire les médias détournent volontairement les yeux et sont dans le politiquement correct absolu. Le fait que les Français soient quasiment à égalité sur ces deux jugements peut aussi signifier une certaine objectivité des médias, puisqu’ils mécontentent la même proportion de Français, dans un camp comme dans l’autre. Cette ligne de partage est évidemment idéologique. On répond en fonction de l’idée que l’on se fait de cette question et des enjeux qu’elle soulève. A gauche, et notamment au Front de gauche, on pense à une large majorité que les médias jettent de l’huile sur le feu et sont dans la surenchère. Seule une minorité d’électeurs de gauche pensent que les médias sont dans le politiquement correct (22% chez le PS, un tiers chez le Front de gauche). A droite, on a au contraire une majorité de Français qui assurent que les médias sont dans le politiquement correct (48% chez LR, 65% chez le FN). Au FN, 23% des sympathisants pensent que les médias jouent la surenchère pour faire vendre du papier (47% chez les électeurs LR). Ces chiffres révèlent donc un électorat LR assez divisé sur cette question : une partie majoritaire qui se rapproche de la logique du Front national dans la perception des choses, et une forte minorité (près de 40%) qui est sur un discours plus modéré et "raisonnable".