mardi 12 juin 2018

La sécurité des hôtels

Aujourd'hui, plus que jamais, la sécurité de l'hôtel a pris de l'ampleur, dépassant les simples plans d'urgence et d'évacuation, une visite sévère dans une salle tapissée ou un agent de sécurité à l'entrée de l'hôtel. Comme tous les autres grands établissements dans un monde post-11 septembre, les hôtels doivent se protéger et protéger leurs hôtes contre les terroristes à la recherche d'un environnement à haut débit qui attirerait l'attention des médias et du public dans le cas où un événement se produirait. Les connotations des menaces contemporaines se traduisent par plusieurs aspects cruciaux concernant la sécurité de l'hôtel. Premièrement, l'évaluation des risques n'est plus une option pour les hôtels, mais plutôt un outil nécessaire. Deuxièmement, le responsable de la sécurité et son équipe doivent être professionnellement formés et qualifiés pour faire face aux menaces contemporaines de la sécurité des hôtels. Troisièmement, les hôtels bénéficient d'une adhésion à une organisation de l'industrie qui leur permet de se tenir au courant des mesures prises par leurs concurrents en matière de sécurité de l'hôtel. Enfin, les hôtels doivent avoir mis en place un système ordonné de mise à jour périodique du niveau d'alerte de sécurité locale et / ou nationale par les organes chargés de l'application de la loi. Dans le cas où un hôtel n'est pas mandaté pour subir une évaluation des risques de sécurité hôtelière par les autorités locales ou nationales, il doit assumer cette responsabilité. En d'autres termes, une évaluation des risques professionnels aidera l'hôtel à identifier ses actifs, les menaces potentielles pesant sur ces actifs et l'ampleur des pertes si la menace se manifeste. Enfin, et peut-être le plus important, une évaluation des risques permettra de tirer des conclusions et de fournir des recommandations pratiques et des contre-mesures à mettre en œuvre par la direction de l'hôtel. Bien qu'une évaluation des risques professionnels empêche un investissement formidable pour l'hôtel lui-même, c'est l'investissement le plus impératif que l'entité peut faire. La plupart des hôtels ont un responsable de la sécurité ou un chef des opérations de sécurité de l'hôtel qui est responsable d'une équipe de gardes de sécurité. Les managers d'aujourd'hui et leurs équipes doivent être professionnellement formés et éduqués en ce qui concerne les menaces modernes auxquelles l'industrie de la sécurité hôtelière est confrontée. En plus de maîtriser correctement les technologies de sécurité telles que CCTV, contrôle d'accès et autres systèmes intégrés de sécurité hôtelière, les responsables de la sécurité hôtelière doivent être formés à l'identification des comportements suspects, à l'interprétation du langage corporel et à l'intervention. Troisièmement, de nombreux pays ou États ont des associations hôtelières collectives qui fournissent un réseau communautaire de soutien aux hôtels locaux. Quelques exemples incluent l'IH & RA (Association internationale des hôtels et restaurants), l'AH & LA (Association américaine des hôtels et des logements), l'EHMA (European Hotel Managers Association) et l'IHA (Israeli Hotel Association). Ces organisations fraternelles sont la plate-forme idéale pour les hôtels pour obtenir un soutien en ce qui concerne la façon dont leurs homologues fournissent des services à leurs clients. Source : Hotel Seminaire.

mercredi 6 juin 2018

Face à la liberté

À chaque rencontre avec des autorités musulmanes, le Pape et les membres de la diplomatie du SaintSiège insistent sur le nécessaire respect de la liberté religieuse. Cela inclut la liberté pour les chrétiens de pratiquer leur culte ainsi que d’ouvrir des écoles et de diffuser des livres chrétiens. Mais cela inclut aussi pour les musulmans la liberté de changer de religion et de se convertir au christianisme. Une liberté qui n’est absolument pas reconnue et un acte qui est passible de mort. Défendre la liberté religieuse c’est mettre les chefs musulmans en face de contradictions. Ils ne peuvent pas officiellement dire qu’ils sont contre, car ce faisant ils s’opposeraient aux traités internationaux et à l’esprit même de l’ordre mondial actuel fait de tolérance, d’ouverture et de respect des consciences individuelles. Mais s’ils disent, à l’extérieur, qu’ils sont pour, alors ils sont en contradiction avec leurs pratiques internes où cette liberté n’est pas permise. Du reste, si la liberté religieuse était accordée cela constituerait un tel bouleversement politique et intellectuel qu’il est fort possible que les régimes religieux n’y survivraient pas, de la même façon que les régimes communistes ont été emportés par la liberté politique et intellectuelle. Or cette liberté est loin d’être gagnée, notamment en Égypte. Le pays est travaillé par les Frères musulmans qui sont largement subventionnés par l’Arabie Saoudite. L’État islamique a une branche en Égypte et les islamistes gangrènent de plus en plus les esprits. En 2011, c’est bien un islamiste, M. Morsi, qui a gagné les élections présidentielles, avant d’être renversé par un coup d’État militaire en juillet 2013. Précédemment, le référendum de décembre 2012 avait entériné la nouvelle constitution à une large majorité. Or celle-ci intègre la charia comme base juridique de l’Égypte, permettant ainsi une islamisation intensive de la justice. Al-Sissi n’a pas abrogé ces articles même si, pour l’instant, ceux-ci sont appliqués sur un mode mineur. Cette évolution est conforme à l’islamisation croissante de la société, façonnée par l’idéologie wahhabite. Le Pew Research Center a effectué plusieurs sondages dans les pays musulmans qui révèlent que l’Égypte est le pays le plus enclin au radicalisme : . 95% voudraient que les conflits en matière de famille et de propriété soient tranchés par des juges religieux. . 86% sont favorables à la peine de mort pour ceux qui abandonnent l’islam . . 81% sont en faveur de la lapidation de celui qui se rend coupable d’adultère. . 75% de la population égyptienne considère que la charia est la parole de Dieu révélée. . 75% voudraient que la charia s’applique non seulement aux musulmans, mais également aux nonmusulmans. . 74% souhaitent que la charia devienne la loi de l’État. . 70% sont en faveur de châtiments corporels pour punir des crimes comme le vol. On le voit, il n’est pas vain de défendre la liberté. Pour cela il y a les mots bien sûr et les paroles, mais aussi les symboles, tout aussi puissants et importants.