mercredi 21 décembre 2016

La Turquie veut toujours adhérer à l'Europe

Bien que les rapports entre la Turquie et l'Union européenne soient tendus, la situation peut rapidement changer. Les autorités turques voudraient que leur pays rejoigne l'Union européenne d'ici 2023, a déclaré l'ambassadeur turc auprès de l'UE Selim Yenel. "Cette année, la République turque fête son centenaire. L'appartenance à l'UE serait un triomphe pour mon pays", a-t-il ajouté dans une interview accordée au journal allemand Die Welt. M.Yenel a souligné que les conditions pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'étaient pas favorables, mais cela pourrait changer assez rapidement. Auparavant, le chancelier autrichien Christian Kern avait déclaré avoir l'intention d'engager "une discussion rigoureuse" sur la question concernant la suspension des négociations portant sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, le 16 septembre au Conseil européen. Selon M.Kern, la Turquie ne pouvait pas être candidate à l'adhésion à l'UE "que ce soit maintenant ou dans les décennies à venir". Il avait également déclaré qu'à ce stade, les négociations "n'étaient qu'une fiction diplomatique". Le sommet des 27 pays-membres de l'Union européenne sans participation du Royaume-Uni se tiendra le 16 septembre en Slovaquie. Un accord d'association entre la Turquie et l'UE a été signé en 1963. La Turquie a soumis une demande d'adhésion en 1987, cependant les négociations n'ont commencé qu'en 2005. Depuis lors, Ankara et Bruxelles se sont accordés sur moins de la moitié des 35 points techniques auxquels la Turquie doit se conformer pour adhérer à l'UE.

Quand Clinton est Merkel

Donald Trump appelle à une extrême vigilance contre les migrants. Lors d'un discours dans l'Etat d'Ohio, le candidat républicain a trouvé un nouveau surnom pour son adversaire Hilary Clinton, qui a laissé perplexes des Allemands. "Hillary Clinton veut devenir l'Angela Merkel des Etats-Unis. Et vous savez à quel point cette immigration massive a été un désastre pour l'Allemagne et les Allemands. Le crime a atteint des niveaux que personne ne croyait envisageables. C'est une catastrophe", a-t-il déclaré lors d'un discours dans l'Etat d'Ohio. Le candidat républicain a réitéré que ceux qui "portaient atteinte aux droit des femmes, de la communauté LGBT, des afro-américains et des personnes appartenant à des religions différentes ne devaient pas entrer aux Etats-Unis". En outre, en cas de victoire aux présidentielle, il a promis d'interdire aux hauts fonctionnaires de son administration d'entretenir des liens avec des corporations. Michael Roth, ministre allemand des Affaires européennes, a déclaré à Reuters que les déclarations de M.Trump étaient "dépourvues de fondement factuel". "S'il avait étudié la situation réelle en Allemagne, il aurait su que, tandis que de nombreux réfugiés qui sont venus en Allemagne et en Europe constituent un grand défi pour nous, et que la situation n'est toujours pas complètement résolue, ils n'ont pas conduit à une augmentation massive du taux de criminalité ", a-t-il répondu. Selon les données du Washington Post, cependant, le tableau d'ensemble est plus complexe: le nombre d'infractions pénales a augmenté considérablement l'année dernière en Allemagne, avec une hausse de 9,9% des cambriolages en 2015, comparé à 2014. Les vols à l'étalage et à la tire ont augmenté de 7% et l'Allemagne a vu une augmentation de 19% de la violence "politiquement motivée". Néanmoins, le nombre total de crimes en Allemagne en 2015, sans compter les violations de l'immigration, demeure essentiellement le même, s'élevant à 5,9 millions. Plus d'un million de personnes originaires des pays du Moyen Orient et de l'Afrique ont été admises en Allemagne l'année dernière dans le cadre de la politique de portes ouvertes du gouvernement.